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Inès Wouters : bien plus qu’une affaire de famille

Aux yeux du grand public, Inès Wouters est surtout connue pour son engagement en faveur de la défense des libertés et des minorités. Elle est aussi et surtout une spécialiste du droit fiscal. Le point commun entre les deux spécialités : combattre la toute puissance parfois arbitraire de l’Etat et de son administration.

Ç’aurait pu être l’histoire banale d’une fille qui suit la voie tracée par son père avocat . Il n’en est rien. Après être entrée en faculté de droit à l’ULB, Inès Wouters décide subitement d’un changement d’orientation et entame des études de… médecine. Un semestre suffira à la convaincre de sa vocation : elle sera bel et bien avocate : « En commençant mes études de droit, je pensais y aller par fatalité. J’ai finalement réalisé que je le faisais par choix. »

En 1984, son diplôme en poche, Inès Wouters s’installe au Canada où elle obtient une maîtrise en droit comparé et se spécialise dans le droit fiscal international. De retour en Belgique trois ans plus tard, elle devient la collaboratrice d’un avocat bruxellois alors plein d’ambition : Thierry Afschrift. Lorsque celui-ci fonde son propre cabinet, elle le suit en tant qu’associée : « J’avais un profil atypique au sein de l’équipe, avec mon approche très droit de l’hommiste. Mais nous étions animés par le même instinct de combat, la même passion. En matière de fiscalité aussi, on peut invoquer de grands principes comme les Droits de l’Homme pour renverser des lois. »

Libertés individuelles

Inès Wouters s’est surtout fait connaître pour son combat en faveur des libertés individuelles, et notamment des libertés de culte. L’avocate, de confession bouddhiste, est souvent intervenue dans des dossiers de discriminations institutionnalisées. C’est pourtant dans un domaine tout autre qu’elle est spécialisée : la fiscalité. Elle enseigne d’ailleurs les questions liées à la TVA aux étudiants de la Solvay Business School, à Bruxelles.

 

« Je m’intéresse beaucoup au financement des ASBL, aux fondations, aux organisations patrimoniales et successorales. Des pans entiers de la population ignorent encore tout du droit successoral ou ont peur des testaments. On constate également que ce sont principalement les personnes qui disposent d’un niveau d’éducation et de culture élevé qui pensent à organiser correctement leur succession. La réforme récente du droit successoral ouvre de nouvelles possibilités, mais peu de gens en sont conscients. Les drames familiaux lors des successions ne sont pas des légendes. Ils sont même très fréquents ! Dans ces affaires, en tant qu’avocat, il faut apprendre à connaître les gens et comprendre l’histoire familiale pour éviter les pugilats. »

La finance autrement

Au fil des années, Inès Wouters s’est également découvert une passion pour les outils financiers alternatifs. Au premier rang de ceux-ci, on retrouve évidemment les fondations, « une forme d’entrepreneuriat qui crée de l’activité économique sans devoir rémunérer un actionnaire. » L’avocate a également organisé un séminaire sur la finance islamique, un instrument qui demeure encore largement méconnu : « La finance islamique repose sur des principes très sains qui assurent une grande transparence des transactions. C’est une autre manière de concevoir les échanges financiers, en se passant du mécanisme des intérêts. Or, des échanges sans intérêt peuvent quand même générer des revenus, ce que le public ignore encore. D’ailleurs, il n’existe toujours pas en Belgique de contrats standardisés selon les principes de la finance islamique, alors qu’il s’agit d’un instrument très utile, qui permet de changer de regard sur la finance. »

Travail d’équipe

Chez Wouters & Wouters, on met l’accent sur le travail d’équipe. Les collaborateurs et stagiaires tiennent également un rôle important dans la disponibilité et les contacts personnalisés avec les clients. Inès Wouters ne cache pas que les synergies avec le travail de son père Hippolyte sont nombreuses : les affaires patrimoniales sont en effet à l’intersection du droit fiscal et du droit familial. Néanmoins, elle revendique fièrement son indépendance d’esprit : « Nous conservons chacun notre liberté d’action. J’ai beaucoup appris aux côtés de mon père. L’écouter plaider est toujours un pur plaisir. Mais nous ne sommes pas spécialisés dans les mêmes disciplines. Nous sommes complémentaires. » 

 Inès Wouters entend ancrer son cabinet dans la nouvelle réalité socio-démographique bruxelloise : « Bruxelles est devenue une vraie cité cosmopolite. En tant qu’avocats, nous devons être à l’écoute de l’évolution de la société dans sa pluralité, notamment l’émergence d’une classe moyenne issue de l’immigration. »

Statuette Afrique de l’ouest représentant un guérisseur

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